04 janvier 2006

2. LA REUNION DU GROUPE LETTRISTE

M.H. – Je suis prête à présent. Je viens de prendre connaissance de la presse d’aujourd’hui. 
W.R. – De mon côté, j’ai consacré mon temps à écouter les différentes radios et à regarder les programmes de télévision, puis ce que l’on appelle ici détenert ou teternet, je ne sais pas exactement… c’est un truc bizarre.
M.H. – Oui, oui, je connais, moi aussi, j’ en ai entendu parler. Cela s’appelle Internet, il me semble. C’est arriéré par rapport aux moyens de communication de notre Société avancée. Pour ma part, j’ai eu quelques échos de ce qui se passe ici. Si nous, nous sommes au-dessus de tout, on peut considérer que tout ça, c’est considérablement au-dessous de tout.
W.R. – C’est bien mon avis et j’en viens à me demander par où nous allons commencer, parce que, tu comprends, tout ça, ça n’a pas de bout.
M.H. – Bon, j’ai compris ! Ne tergiversons plus, il faut nous résoudre à employer les grands moyens. Nous allons organiser la réunion lettriste et déployer le Grand Plan d’Action !
W.R. – Tu veux dire que… que pour obtenir des super-effets il faut, ici aussi, utiliser nos super-moyens ?
M.H. – Absolument, c’est la seule solution.
W.R. – Bon, alors, je commence : « Actions générales », as-tu quelque chose à dire à ce sujet?
M.H. – Oui, mais je le dévoilerai plus tard.
W.R. – Dans ce cas, comme moi-même je n’ai rien à dire, le programme prévoit la poursuite de l’énoncé de toutes les rubriques et nous réfléchirons aux actions que nous pourrons accomplir. 
M.H. – Alors vas-y !
W.R.– « Poésie et musique », « Théâtre et cinéma », Economie Politique », « Sciences », « Féminitude », « Affaires personnelles »… As-tu une idée ?
M.H. – Je ne peux pas décider sur-le-champ, je dois encore réunir des informations. Tu sais, souvent on a plus intérêt à ne rien faire qu’à faire n’importe quoi. 
W.R. – J’épouse ta vision des choses. Nous pouvons donc considérer que la réunion est terminée pour aujourd’hui.