08 février 2006

28. L’ART SUPPORTE UNE INTERROGATION

W.R. – Je ne comprends pas très bien !...
M.H. – ...
W.R. – Picasso, en 1907, avec sa formulation du Cubisme était l’être le plus avancé et le plus intelligent du monde, du moins dans le secteur des arts plastiques. Pourtant, il n’a rien compris aux formulations suivantes, des Abstraits, de Dada, du Surréalisme, de l’Hypergraphie et de l’Art infinitésimal, que d’autres ont proposées après lui.
M. H. – Cela ne fait pas de doute...
W.R. – Alors, comment des critiques, qui ne sont même pas Picasso..., qui n’ont inventé ni l’Abstrait, ni Dada, ni le surréalisme, ni même l’hypergraphie ou l’art infinitésimal, peuvent-ils sérieusement nous dire ce qu’il en est de l’art ?
M.H. – Tu sais, ici, l’art supporte une interrogation qui n’a pas fini d’être épuisée, et il est des questions qu’il vaut mieux ne pas poser..., là-bas, en termes diplomatiques, on dit que les critiques ne connaissent l’art qu’un peu.
W.R. – Ils parlent autour, mais cela, ils ne le savent pas ! 
M.H. – Et ça agace leur noème ! Quelques-uns seulement commencent à s’en douter. Jean-Luc Chalumeau, par exemple, rend compte de manière très explicite, dans son petit livre sur les « Théories de l’art », de l’incompréhension et du désarroi des philosophes et des critiques actuels devant l’art contemporain.
W.R. – Ils n’ont qu’a demander aux Enfants de la Créatique. Eux, ils savent !























Isidore Isou. Encre sur carte postale, 1969.