05 février 2006

26. APRES LE JOUR DU GRAND SOIR

M.H. - Nous n’aurons pas vu le prétendu saint suaire du Christ à la cathédrale San Giovanni, ni le Palais Carignano où naquit Victor-Emmanuel II, ni le célèbre autoportrait de Léonard, jalousement conservé à la Bibliothèque royale, pas plus que la piazza Vittorio Veneto, chère à De Chirico..., ni, même, la maison de Nietzsche...
W.R. – Cela est vrai, mais j’ai tout de même aperçu la Mole Antonelliana dominant la ville, avec son grand Musée du cinéma qui conserve des témoignages rares sur les grands créateurs de l’art filmique. C’est là que nous avons retrouvé Carla Bertola et deux professeurs avant-gardistes, Anna Battaglia et Melita Cataldi, que nous avions rencontrés la veille au vernissage.
M.H. – Dis-moi! Ce que nous sommes en train de faire,... je veux dire notre mission sur cette structure participative, tu crois vraiment que c’est intéressant ?
W.R. – Intéressant, tu veux dire pour les gens?
M.H. – Oui, pour eux. Je crois qu’ils ne s’y intéressent pas, ils se contentent de participer.
W.R. – Mais, le nôtre ne rencontre aucune participation 
M.H. – Justement, ils participent d’une manière qui ne se voit pas, d’une façon qui ne nous est pas perceptible, par les moyens de nano-mécaniques.
W.R. – Je comprends maintenant pourquoi on ne les voit pas!
M.H. – Mais, pour toi, cette histoire moderne où tout est inventé et donné sur le mode du discours platonicien, c’est bien ou c’est mal ?
W.R. – Ce n’est ni bien ni mal.
M.H. - Alors, tu vois bien qu’il n’est pas nécessaire d’aller au-delà du bien et du mal et qu’il suffit de rester dans le meilleur.




























Turin, Place Carlo Alberto, maison de Nietzsche.