26 janvier 2006

19. L’APOSIOPÈSE OPPORTUNE

W.R. – Tu me dis que nous n’avançons pas dans notre mission. Mais te rends-tu compte de tout ce que nous avons accompli depuis notre arrivée ? La fête pour notre entrée dans la nouvelle année, la réunion de notre groupe, l’observation des gens dans la rue, la recherche des fichiers des missions précédentes, la rencontre avec ACC, la petite révolution copernicienne, ET.WEB et le reste, l’ouvrage de notre camarade « Les lettristes sont irrécupérables jusqu’à la société de l’éternité concrète, paradisiaque », la lecture de la presse, nos déplacements jusqu’au super déplacement de notre chaise, Eric Monsinjon et Spinoza, la recherche de citations au BNU, la critique du critique qui critique, l’art super-temporel au musée, les architectures surprises de ma nouvelle maison ciselante, les séances de psychokladologie, et Bruce Willis, tu te souviens de Bruce Willis qui voulait changer le monde, Marx, Engels et Lénine avec le socialisme scientifique, les étoiles d...
M. H. – Arrête !
W.R. – e l’œuv...
W.R. – Cesse de parler !
M.H. – re de Duch...
W.R. - J’ai une nouvelle idée. Tu m’accordes que par l’achèvement volontaire et brutal de ton énumération, j’ai bien constitué une aposiopèse ! Oui !
M.H. – Oui ! Cela est très intéressant !
W.R. – Cela le sera encore plus quand tu m’auras dit dans quel secteur culturel ou vital de la kladologie tu souhaites que je l’introduise... 
M.H. – Dans l’architecture, par exemple...
W.R. – D’accord, ainsi, nous pourrons nous flatter d’avoir réalisé « une aposiopèse architecturale ».
M.H. – D’accord, mais imagine qu’au lieu de produire devant toi un discours cohérent, j’ai exprimé un raisonnement contradictoire...
W.R. – Eh bien ! Dans ce cas, nous aurions conçu le projet d’une « construction aporétique » !