28 février 2006

36. LE RETOURNEMENT SUR L’EXTERIEUR, CA CHANGE !

M.H. – Aujourd’hui, je me sens un peu découragée ! C’est un peu comme si, après être sortie d’un film de Griffith ou de Murnau, je me retrouvais subitement dans un film de Rivette ou de Doillon.
W.R. – Cela, en effet, doit être terrible. Je n’aimerais pas être à ta place. 
M.H. – Malgré cela, je viens de trouver une nouvelle idée sur laquelle tu pourrais me donner ton avis.
W.R. – A quoi, cette fois-ci, cela peut-il ressembler ?
M.H – Il s’agit d’une petite chose que l’on pourrait qualifier d’exstrophie esthétique et qui me semble apporter une nuance supplémentaire dans le cadre de l’art infinitésimal.
W.H. – En effet, déjà, cela n’est pas banal. A considérer l’étymologie grecque je crois savoir à-peu-près de quoi il s’agit. Mais j’aimerais bien voir comment, avec ça, tu vas pouvoir faire œuvre.
M.H. – C’est très simple, tu n’as qu’à écouter ce que je vais te lire.
W.R. – Dépêche-toi, car nous ne sommes pas ici pour cela.
M.H. – Je ne le sais que trop. Mais, de temps en temps nous avons bien le droit d’avoir des loisirs, nous aussi... Écoute bien, je commence la lecture : 
— .étéicos enu’d ,stnesérp ,sleér snioseb sel te ,enuej el rap euçer noitacudé’l ertne ecnedicnïoc-non enu tilbaté’s euq siof euqahc tneivrus egatar eL. Étilaér ettec ed stneicsnoc sulp ne sulp ed tnelbmes sfisseccus stnemenrevuog seL. Elleutca étéicos al ed eéifislaf te eéssapéd erutluc al ed setisdnagaporp sel tnos iuq ,semêm-xue stnangiesne sel tnos tnemengiesne’l ed ismenne eslbatirév seL.
— Alors, qu’en penses-tu ?
W.R. - Que puis-je te dire, sinon que, bien sûr, j’en suis toute retournée.






















Roland Sabatier, "Réalisation d'exstrophie esthétique" (2005)