12 février 2006

30. POURQUOI L’EPOKHÊ, PLUTÔT QUE RIEN ?

M.H. – Tu vois ?
W.R. – Je vois ! je vois très bien...
M.H. - ... 
W.R. – ...
M.H. - C’est super-extendu...
W.R. - C’est super-coordonné...
M.H. - ...
W.R. - ...
M.H. – C’est in-imaginable......
W.R. – C’est l’in-imaginable de l’in-imaginable !
M.H. – On peut le dire comme ça...
W.R. – Je ne sais ce que je dois en penser...Et toi ?.
M.H. – Dans ce cas, moi, je fais l’épokhê !
W.R. – Oui, faisons l’épokhê !
M.H. – Comme Pascal, lorsqu’il pensait, le disait, » le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie . »
W.R. – Surtout la nuit, quand tout est noir...
M.H. - Mais le jour n’est pas forcément plus clair et, surtout aujourd’hui, la vérité, toujours lisible. Le même Pascal, affirmait déjà en son temps que « la vérité est si obscurcie (...) et le mensonge si établi, qu’à moins d’aimer la vérité, on ne saurait la connaître ».
W.R. – Je vois, Pascal pense toujours !




























Roland Sabatier. Extrait de "Les Visiteuses: le voyage vertigineux" (1992)