15 janvier 2006

10. LE MONDE EN PARLE

M.H. – Hier, j’ai vu passer un article de journal qui parle de nous.
W.R. – Et que dit-on sur nous ?
M.H. – On relate nos dernières visites en précisant nos rencontres récentes. On dit même que nous avons reçu le livre de notre super-camarade bénéfique. En gros, il y est dit que nous, les visiteuses, sommes arrivées et que l’on attend beaucoup de notre Mission.
W.R. – Oui, tout le monde se demande ce que nous allons faire…
W.R. – Et, surtout, je le suppose, comment nous allons nous y prendre.
M.H. – L’article dit que nous fonçons, ce qui est une manière élégante, mais concise, d’affirmer que nous ne perdons pas de temps.
W.R. – Mais il ne parle pas de nous, il ne parle que de ce que nous avons fait.
M.H. – Tu dois faire attention avec ton ego, nous ne sommes pas n’importe quelles…
W.R. – Je vois que tu recours, pour t’exprimer, aux nouvelles dispositions de la grammaire kaïno-kladologique. Entre nous, c’est possible, sinon nous passerions pour des analphabètes incultes. 
M.H. – Bon, pour revenir à ta question, nous sommes ce que nous faisons. Il parle de nous, comme ça, c’est sûr.
W.R. – Alors que dit-il encore de nous ?
M.H. – Il dit que notre terminologie et nos actions sont quelque peu incompréhensibles.
W.R. – Ca, c’est plutôt bien, c’est le signe que nous menons notre Mission de main de maître. Par ailleurs, comment ne pas se perdre dans l’immensité de l’immensité ? Qui ne s’y perdrait pas ?
M.H. – Ca, tu peux le dire, l’immensité, c’est trop grand.
W.R. – Au fait, sais-tu quel est l’auteur de cet article ? Est-ce Jean Daniel… Serge July…Jean d’Ormesson… non… alors c’est BHL ? 
M.H. – Non, aucun de ceux-là. Ils sont trop, pas assez, un peu plus, au-dessous… enfin, tu me comprends. Je ne sais pas quel en est l’auteur, mais il est très informé et il semble faire UN avec notre super-cause.



















Où es-tu Meret Oppenheim?